Jamais ! La Pipe de Saint-Claude n’a eu une telle publicité de la part des grands médias nationaux, écrits, radiophoniques ou télévisuels. Il a suffit d’une émission gaie (les années bonheur), un animateur sans contrainte et joyeux luron (Patrick Sébastien), une chanson des plus festives (Une p’tite pipe hourra !) et hop ! les médias nationaux s’emparent d’une polémique qui nait immédiatement après la diffusion de cette hymne à la Pipe, objet de plaisir de moult personnalités et fleuron d’une industrie sanclaudienne assassinée par des lobbys agressifs et largement subventionnés.
Apparemment, au nom de la « sacro sainte pensée unique », la secrétaire d’état à la famille, sénatrice de l’Oise, qui fut aussi journaliste juridique à « La vie ouvrière », journal de la CGT avant de rejoindre les cabinets socialistes, trouve cette chanson « …extrêmement choquante (…) C’est une question d’abord de respect des enfants parce que je trouve ça limite incestueux que de faire chanter ça dans une famille, à 20 h 50. Or la lutte contre l’inceste et la pédophilie est une de mes priorités. »
Bigre ! Rien que ça ! Madame a dû laisser son humour sur les bancs de l’Université Panthéon-Sorbonne, où elle obtenait un DEA de droit, pour ne pas s’apercevoir que cette chanson (peut être à double sens grâce à la magie de la langue française) n’est qu’un hommage au patrimoine national, à des auteurs illustres comme Simenon, Georges Sand, Jean Dutourd, Robert Sabatier, Jean Richard, Jacques Audiard, Edgar Faure… et bien d’autres encore dont beaucoup ont eu le plaisir d’être adoubés premier fumeur de France par notre noble Confrérie depuis 1966.
Je n’ose pas imaginer sa réaction lorsqu’elle lira sur les T-Shirts de nos amies fumeuses de pipe « La cigarette tue ! La pipe détend ! »